Bellérophon, le guerrier chevauchant Pégase

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Djinnzz

Créateur et rédacteur d' EtaleTaCulture

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19 Réponses

  1. AvatarPierre dit :

    Je connaissais Pégase, mais pas son cavalier… Merci pour la découverte et ce récit fort intéressant !

  2. AvatarBellilenmer dit :

    Texte brillant qui mériterait une large audience !
    Vous avez un sens du récit propre aux écrivains… Bravo pour ça !

  3. AvatarPatty dit :

    Sur Facebook, un commentaire m’a fait mourir de rire. Je le partage sans m’en attribuer le mérite :
    « Bellérophon l’oublié. Un peu l’Actarus de la mythologie: plus facile de se souvenir de Goldorak ! »

    Référence que seuls ceux nés dans les années 80 comprendront. je crois que c’est ton cas, Djinnzz 🙂

    • AvatarGaelle dit :

      Un pote à lui lui a répondu : Bellérophon c’est aussi le nom utilisé pour l’antidote du virus « chimère » dans Mission impossible 2

      Les génies mdr 🙂

  4. AvatarGodh dit :

    Un bel article au cœur de l’été, c’est cool !

    Vive Bellerophon, vive la mythologie !

  5. AvatarLokudo dit :

    L’histoire comme la mythologie sont injustes : elles retiennent certains noms et pas d’autres, heroïsent certaines personnes et font tomber dans l’oubli d’autres, indépendamment de leurs faits d’armes ou de leur apport à la société.

    C’est un peu comme les réseaux sociaux : certains font le buzz sans qu’on sache pourquoi alors qu’ils produisent de la merde, alors que d’autres qui sont de meilleure qualité restent dans l’anonymat.

    Mais bon, l’injustice est partout, ce n’est pas nouveau. Comme on ne peut pas retenir des centaines de noms différents, seuls certains sont qualifiés pour la postérité, dans que personne n’en sache vraiment les critères. Le hasard, à mon avis, y tient un grand rôle.

    • AvatarGodh dit :

      Ce que tu dis est sans doute très juste, mais quel est le rapport avec l’article ?

  6. AvatarLokudo dit :

    Désolé d’avoir été sybillin, je suivais ma pensée sans m’assurer qu’elle était clairement écrite.

    Je pensais surtout au fait que, contrairement à Persee, Thesee, Hercule et d’autres stars de la mythologie, Bellerophon était tombé dans l’oubli alors que son récit est au moins aussi intéressant que ceux sus-mentionnés.

    D’où ma petit digression plus haut.

    • AvatarGodh dit :

      Yes, je comprends mieux maintenant.
      Une autre explication pour Bellerophon c’est, comme l’a mentionné un autre commentaire, son nom ait été oublié au profit de celui de sa monture, Pégase.

      Et puis quand on a un nom à coucher dehors avec un billet de logement, faut pas s’étonner que les gens ne vous calculent pas ! Haha

  7. AvatarGritj dit :

    Euh… Pour moi, Pégase c’était un nom des Chevaliers du Zodiaque…
    J’ai un peu de retard culturel à rattraper apparemment mdr

  8. AvatarJerome dit :

    Bel article, bien illustré et bien écrit sur un personnage très intéressant !

    La dualité de Pégase que vous mentionnez est intéressante. j’ignorais qu’il était né à partir des gouttes de sang de Méduse. Du plus laid peut naître le beau, la symbolique est forte. Mais peut-on vraiment dire que c’est Pégase qui fait ressortir les mauvais côtés de Bellérophon ? Son innocence perdue, il la doit à Sthénébée : c’est à cause d’elle qu’il est dans une situation pareille.

    Son meurtre par vengeance, d’ailleurs, n’est pas très glorieux : un vrai héros aurait su pardonner…

    J’ai du mal aussi à interpréter le fait que Pégase se détourne totalement de Bellérophon à la fin du récit. Est-ce que son comportement a déçu le cheval ? Si c’était le cas, il aurait dû se détourner de lui à partir du moment où il massacre des peuples entiers. Peut-être, au fond, que Pégase ne fait qu’obéir aux ordres de Zeus.

    Par ailleurs, j’ai lu aussi que la mort de Belléros, au tout début du récit, n’était pas accidentelle dans certaines versions. Bellérophon n’est donc pas si pur que ça, il porte déjà en lui les germes de la férocité, que les circonstances futures ne feront que cultiver.

    Ce récit fait poser mille questions morales sur les agissements des uns et des autres, et sa finalité n’est pas aussi claire que celle d’autres héros mythologiques.

    Merci de m’avoir lu, j’espère ne pas vous avoir soulé avec mes questionnements 🙂

  9. AvatarRoséedumatin dit :

    Merci pour cet article sur le héros que, pour ma part, je connaissais bien : (mes études en lettres anciennes sont loin mais j’ai quelques restes 🙂
    Il existe différentes versions de la vie de Bellérophon, selon les auteurs, qui donne un éclairage « moral » (pour reprendre le mot du précédent commentaire plus haut.

    Certains font de lui le fils de Poséidon, ce qui n’est pas illogique puisque c’est ce dieu qui l’aide face à l’armée d’Iobatès. On peut d’ailleurs s’interroger sur la raison pour laquelle Poséidon ne lui vient pas en aide à la fin de sa vie. Il semblerait bien que c’est sa volonté de se rendre sur l’Olympe qui ne passe : aucun dieu ne peut supporter que quelqu’un (même si c’est un de leur fils bâtard !) se croit leur égal.

    D’autres héros ont fait les frais de cette tentation comme Orion (qui se disait meilleur chasseur qu’Artémis elle-même) ou Cassiopée (qui affirmait que sa fille était plus belle que les nymphes et les déesses) et ont mal fini…

  10. AvatarDjésous dit :

    Palaiphatos est un auteur du Ve siècle avant Jésus-Christ qui a une démarche originale : il tente de donner des versions plausibles et rationnelles des mythes, dans un recueil de 52 histoires appelé Histoires incroyables.

    Concernant Bellérophon, voilà comment il interprète la chose :
    Bellérophon était un exilé, noble et courageux qui dévastait les villages côtiers dans une nef rapide, et Pégase était le nom de son navire.
    Amisodaros, un roi voisin du fleuve Xanthos et de la forêt, habitait entre des escarpements sur une montagne du nom de Chimère, le long d’une route et une cité le long d’une autre route. D’un côté se trouve un vaste ravin, où de la terre jaillissent des flammes. Un lion vivait près de l’accès principal, et un serpent non loin de là, dévorant les bûcherons et les bergers.
    Bellérophon mit le feu à la forêt de Telmissa, qui brûla ; les deux bêtes féroces périrent.

    [On ne connaît pas la fin de l’histoire car on ne dispose que de fragments de textes]

    Mais cela peut répondre à la question de savoir si Bellérophon a un cœur pur qui est « contaminé » par ses actions (et l’aide de Pégase qui lui donne de la puissance) ou si au contraire il est quelqu’un de « mauvais » de naissance.

    Palaiphatos semble se ranger à cette deuxième hypothèse, faisant du héros un simple pirate qui ravage tout sur son passage, à bord de son bateau nommé Pégase.

  11. AvatarJuko dit :

    Il n’y a que moi que ça choque, la statue de Pégase et de Bellérophon dans le mémorial d’Airborne en Angleterre dédié aux parachutistes ?

    Se servir d’un héros qui est tombé du ciel (sans parachute !) pour rendre hommage aux parachutistes… J’hésite entre coup de génie et blague de mauvais goût !!

    • AvatarPythiepythiepythie dit :

      Haha ! J’avoue, c’est cocasse !

  12. AvatarJolko dit :

    Commentaires sous l’article très intéressants ! Pour une fois…

  13. AvatarLettresClassiques dit :

    Voici la description que fait Homère du mythe de Bellérophon, dans l’Iliade :

    D’abord, concernant la Chimère :
    « Elle était de race, non point humaine, mais divine : lion par-devant, serpent par-derrière, et chèvre au milieu, son souffle avait l’effroyable jaillissement d’une flamme flamboyante. Il sut la tuer pourtant, en s’assurant aux présages des dieux. » (Iliade, VI, 180-183).

    Puis de la deuxième et de la troisième :
    «En deuxième lieu {deuteron au), il eut à se battre contre les fameux Solymes et ce fut, pensa-t-il, le plus rude combat dans lequel il fut jamais engagé parmi les hommes. En troisième lieu (to triton au), il massacra les Amazones, guerrières égales de l’homme.» (Iliade, VI, 184-186).

    Symbolique du chiffre 3 présente dans ce mythe. A noter que souvent, dans les mythes, la difficulté des épreuves du hérs va croissante (principe repris dans l’univers du jeu vidéo). Ici, c’est l’inverse, les texte indiquent que l’épreuve la plus difficile était bien la Chimère et la moins difficile celle des Amazones. Un peu comme si dans Mario, on devait affronter Bowser dès le premier level !

    L’embuscade du roi de Lycie est la quatrième épreuve, sorte « d’épreuve après l’épreuve » :
    «Mais à peine était-il de retour, que le roi contre lui ourdissait une habile ruse. Choisissant les guerriers les plus braves qui fussent dans la vaste Lycie, il les postait en aguet. Mais aucun ne rentra chez lui : tous furent massacrés par Bellérophon sans reproche.» (Iliade, VI, 187-190).

    Bellérophon ayant surmonté toutes les épreuves destinées à le tuer, son caractère exceptionnel est enfin reconnu par le roi de Lycie : ainsi s’achève le renversement positif de la fortune du héros. Voici comment le poète décrit ce changement radical de statut : « Le roi comprit alors que c’était là le noble fils d’un dieu; voulant le retenir, il lui donna sa fille. Il lui confiait en même temps la moitié de tous ses honneurs royaux. Les Lyciens, de leur côté, lui taillèrent un domaine supérieur à tous les autres, aussi propre aux vergers qu’aux terres à blé.» (Iliade, VI, 191-195).

    Bref, votre récit colle en tout point à celui qu’en fait Homère. reste que la construction étrange de la succession des épreuves (de la plus difficile à la moins difficile) est difficile à interpréter… Si quelqu’un a une idée.

  14. AvatarCassie dit :

    Ah ! Enfin, j’ai la possibilité d’étaler ma culture sur ce site, moi qui ne connais jamais rien aux sujets traités 🙂

    Le mythe de Bellérophon est à mettre en parallèle avec celui de Tydée, le père de Diomède, un des héros de la guerre de Troie (rien à voir avec celui qui nourrissait ses chevaux avec de la viande humaine !)

    Comme Bellérophon, Tydée, fils de roi, commet un meurtre dans sa jeunesse et doit quitter sa ville. Là aussi, on ne sait pas bien les raisons de ce meurtre, ni s’il était intentionnel ou pas.
    Il rejoint ensuite la cour d’une autre ville où il est purifié de son crime. Le roi lui donne même la main de sa fille. Il participe à une guerre avec le roi durant laquelle il est blessé mortellement. La déesse Athéna (comme pour Bellérophon !) lui apparaît pour lui redonner la vie, mais elle se ravise quand elle s’aperçoit que Diomède a mangé de la chair humaine (il ignorait l’origine de cette viande qui lui a été servie par son ennemi).

    Athéna, peut-être échaudée par l’expérience de Tantale, se détourne donc de Diomède et le laisse à sa condition misérable.

    • AvatarCassie dit :

      Et je dois ajouter que ce parallèle entre Bellérophon et Tydée, ce n’est pas moi qui l’invente, mais c’est Homère qui le fait dans l’Iliade lorsque Glaucos (petit-fils de Bellérophon) et Diomède (fils de Tydée) discutent entre eux (Chant IV et XIV de l’Iliade)

      Voilà, je peux refermer mes bouquins, fière de moi 🙂

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