Après avoir vu en détail l’effet Veblen, attardons-nous sur une autre théorie sociologique: la théorie de la vitre brisée!

Sous ce nom énigmatique se cache en fait un phénomène sociologique assez simple. C’est le psychosociologue George L. Kelling qui, en 1969, l’a mis en évidence.

Faisons, tout comme lui, une expérience. Abandonnons une voiture dans un quartier chaud d’une banlieue à risques. J’habite Grenoble, donc je vais choisir le quartier de Villeneuve, au hasard :).

Observons maintenant l’avenir de cette pauvre petite tuture…

En fait, Kelling et son collègue Zimbardo se sont rendus compte que la voiture n’était quasiment jamais vandalisée. Par contre, une fois qu’ils cassaient eux-mêmes une des vitres de la voiture, là, la voiture était rapidement totalement détruite.

Il en va de même pour les vitres d’une usine, par exemple. Si une d’entre elles est cassée, l’espérance de vie de ses voisines s’en trouve largement diminuée…

De ses observations, ils ont érigé un principe, une règle sociologique, que l’on peut résumer ainsi: c’est l’absence de réactions de la société aux incivilités qui engendre un délabrement généralisé du lien social.

Une fois le cercle vicieux initié, il faut redoubler d’efforts pour en sortir.