Jules César, reine de Bithynie

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Djinnzz

Créateur et rédacteur d' EtaleTaCulture

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14 Réponses

  1. Avatarlighting wholesale dit :

    Mais je tiens à dire que ce site est extrêmement utile, Merci de prendre votre temps pour écrire cela.

  2. AvatarSt.Petersbsurg dit :

    Vous pourriez certainement voir votre enthousiasme dans le travail que vous écrivez sur http://www.etaletaculture.fr . Le monde espère encore plus de passionnés comme vous écrivains qui n’ont pas peur de dire comment ils croient . Toujours suivre votre cœur. cordialement

  3. AvatarProse dit :

    Vous décrivez Jules César comme « un modèle de bravoure et d’intelligence politique » ce qui, si j’en crois la phrase suivante est le « symbole d’un vrai mec, viril ».
    Faut-il en déduire que le vrai mec est celui qui possède ces qualités ? Par opposition aux femmes qui ne les posséderaient pas ? Les autres mecs seraient donc des sous-mecs (ou des femmes) ?
    Si Jules César avait été une femme l’auriez-vous qualifiée de « modèle de bravoure et d’intelligence politique » avant de signifier que cela fait d’elle une « vraie femme » ? J’en doute ! L’auriez-vous qualifiée de « mec », de « virile », sous-entendant que ces qualités sont propres au masculin ?
    Ce genre d’associations entre une caractéristique et un groupe (les hommes/les femmes, les Blancs/les Noirs, les hétéros/les homos, etc.) contribue au maintien des stéréotypes (dans ce cas : le politique et la bravoure sont des choses de (vrais) hommes, pas de femmes).
    Ces stéréotypes impactent sur les jugements sociaux (par exemple déterminer les qualités d’un individu qu’on connait peu – on imagine ce que ça peut produire dans une situation d’embauche), la construction des individus et leurs choix de carrière (cf. au hasard les femmes qui « osent » que les hommes moins entrer dans certaines filières prestigieuses), la discrimination (ce qu’on appelle le plafond de verre notamment : http://fr.wikipedia.org/wiki/Plafond_de_verre ).
    Bien sûr cette petite phrase prise isolément a peu d’incidence… mais une petite phrase + une autre + une autre, c’est ce qui construit les mentalités et les discriminations. C’est pour cela qu’il faut s’attaquer aux petites phrases pour ne pas qu’elles forment un grand ensemble.
    Je n’ai rien contre ce site – je le trouve même plutôt chouette (et c’est pour ça que j’ai pris la peine de signaler ce souci). J’espère que ce sera plus clair avec ce commentaire.

  4. AvatarDjinnzz dit :

    Chère Prose (très beau pseudo!),

    Après vos remarques répétées sur Twitter, je vous remercie de prendre le temps de nous exposer dans le détail le fond de votre pensée. Cela vous étonnera peut-être mais je suis d’accord avec vous sur certains points… Pas sur tous, évidemment! 😉

    Concernant le premier paragraphe, le lien que vous créez entre le groupe nominal « un modèle de bravoure et d’intelligence politique » et la phrase suivante n’engage que vous et n’a pas de justifications grammaticales.
    Ce n’est pas parce qu’il était brave et intelligent qu’il était viril. Par contre, au même titre que les grands conquérants (Hannibal, Alexandre, Attila, Charlemagne,…), associer le nom de Jules César au terme de « virilité » ne me paraît ni idiot, ni sexiste. C’est justement le contraste entre cette « virilité » supposée et son sobriquet peu connu de « reine de Bythinie » qui donne son sens (et son ressort comique) à cet article.

    Si vous parcourez un peu le site, vous vous rendrez vite compte que nous vantons souvent les mérites de femmes, que ce soient Didon, Cléopâtre, Perséphone, Judith, Jeanne d’Arc, etc.

    Concernant votre argumentaire sur la condition féminine dans notre société, vous me donnez l’occasion rêvée d’argumenter un peu sur ce sujet. Je ne boude pas mon plaisir! Depuis le temps que je voulais écrire un article en bonne et due forme sur le sujet! 😉
    Pour vous, chère Prose, et en exclusivité 😛 , un petit point sur le rôle de la femme à travers les siècles:

    Je vous rejoins sur un point, force est de constater que les femmes ont souvent été cantonnées à des rôles secondaires dans l’Histoire, à l’instar des athéniennes cantonnées à leur gynécée. Saviez-vous par exemple qu’avant qu’Auguste n’abroge cette loi, le Pater Familias avait, à Rome, le droit de mettre à mort l’épouse qui l’avait trompée?
    Au Moyen-Âge, c’est bien une chasse aux « sorcières » qui eut lieu, conduisant à la mort de plusieurs dizaines de milliers de femmes, et non une chasse aux « sorciers » (« Pour un sorcier, 10.000 sorcières »)!
    Pire! Lorsqu’elles jouent un rôle fondamental lors de certaines journées insurectionnelles, comme les journées du 5 et 6 octobre 1789 par exemple, on préfère oublier leurs actions et enseigner à nos chères têtes blondes une journée anodine telle que le 14 juillet (qui ne fête pas la prise de la Bastille, soit dit en passant, mais la journée de la Fédération de 1790).
    Pour en revenir à Jules César, oui, la Rome antique, tout comme la majorité des civilisations jusqu’à la fin du XIXè siècle, est une société machiste! Ce qui amène d’ailleurs Michelet à affirmer que « l’Homme est un cerveau, la femme une matrice ». Ou encore Jean-Etienne Marie Portalis, l’un des rédacteurs du Code Civil que « la femme est identifiée par la sexualité de son corps, l’homme par son esprit et son énergie ».
    Idem pour Kant, Rousseau (« Toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes » – Émile ou de l’éducation – Pas très joli joli une phrase pareille sous la plume d’un philosophe « éclairé », n’est-ce pas? 😆 ) et tant d’autres!

    Lorsqu’elles ne sont pas tout simplement inexistantes, force est de constater que les femmes ont peu souvent le beau rôle dans l’Histoire. Hercule soumis auprès d’Omphale, Holopherne décapité par Judith, Samson trahi par Dalila, la terrifiante Médée et les Amazones contre-nature (« ces tueuses de mâles » selon Hérodote)… Nous soulignns d’ailleurs très régulièrement au fil des articles le caractère ouvertement misogyne de l’Ancien Testament.
    Bref, que de chemins parcourus entre ces temps pas si anciens et aujourd’hui! Bien sûr, ne nous reposons pas sur nos lauriers et continuons la lutte pour encore plus d’égalité entre hommes et femmes! Quoique… pas trop loin quand même! Je m’explique:

    D’un point de vue plus philosophique, certains penseurs ne se privent pas de penser qu’une société 100% égalitaire n’aurait pas non plus que des avantages… L’égalité des conditions sociales, par exemple, conduit inexorablement à la disparition de la politesse (Proust, dans Le Côté de Guermantes). De la même manière, qu’est ce-que la galanterie sinon le reliquat de la persistance d’inégalités entre les sexes?
    Un monde sans politesse ni galanterie, voilà un monde dans lequel je suis sûr que vous n’aimeriez pas vivre, chère Prose.

    Comme pour tout, j’imagine qu’il faut donc éviter les discours extrémistes et tâcher de trouver un « juste milieu ».
    Je trouve votre combat totalement louable, mais j’ai peur que vous ne vous trompiez de cibles. Comme vous pouvez le constater, le débat sur la condition féminine m’intéresse au plus haut point et je ne suis pas sûr que cet article mérite la retocade que vous lui attribuez. Bien sûr, chacun place le curseur de l’ « acceptable » suivant sa propre sensibilité… Mais d’une façon générale, à trop vouloir chercher des polémiques là où il n’y en a pas vraiment, je crains qu’au final les actions des féministes ne se mettent l’opinion publique à dos.

    Encore merci en tout cas pour votre commentaire constructif, en espérant que vous prendrez le temps de lire cette (très) longue réponse digne d’une certaine Mélie Tes Râtures [Private joke ;)]!

  5. AvatarAstro dit :

    « Le symbole d’un vrai mec, quoi, viril et tout et tout… »
    J’y vois plus du second degré et de la dérision que du sexisme perso

  6. Avatarplop dit :

    Djinnzz, c’est le mec qui a toujours réponse à tout 😆

  7. AvatarKY245 dit :

    J’ajoute au commentaire précédent que
    – c’est une femme (Pandore) qui a ouvert la boite qui répandit tous les maux sur la Terre (la conne)
    – c’est une femme (Eve) qui a croqué dans le fruit défendu (à cause de cette gourdasse on n’est obligés de travailler – fais chier)
    – D’ailleurs, cette même Eve a été créé à partir de la côte d’Adam parce que celui-ci s’emmerdait ferme au jardin d’Eden!
    – C’est une gonzesse (Hélène de Troie) qui est la cause de la Guerre de Troie!
    – C’est une femme (Aliénor d’Aquitaine en 1152) qui a provoqué la Guerre de Cent ans entre la France et l’Angleterre en se mariant avec le roi d’Angleterre après avoir été répudiée par Louis VII!

    J’ai plus rien qui me vient en tête mais la liste doit encore être longue LOL 😆

    Tant que j’y pense, vous parliez du code civil. Il y est clairement écrit que « le mari doit protection à sa femme, la femme doit obéissance à son époux »

    PS: VU qu’il y a des féministes qui traînent dans le coin, je précise que ce commentaire est à prendre au 18e degré (voir plus) (voir encore beaucoup plus)

  8. Il fallait bien que j’y aille de mon petit bavardage quand même [je vais essayer de faire court]… Parce que moi aussi j’ai ma petite opinion sur le sujet et pas uniquement parce que je suis une (jeune)fille/jeune-femme/femme (pas très sûre ce qu’il faut employer comme terme en fait).

    Je vais peut-être choquer, mais le féminisme a parfois le don de me taper sur le système. Chercher la petite bête, monter au créneau pour une galéjade (il est joli ce mot J hein ?), s’offusquer de la triste condition de la femme, se rebeller parce que le méchant homme, il a une sacrée dette envers nous les femmes… Oui, mais pas trop quand même. Il y a peut-être pire comme offense faite aux femmes ?

    Comme d’habitude, Djinnzz à très bien résumé la place de la femme à travers les siècles et force est de constater que la Querelle des Femmes n’est pas prête de voir son terme. Je ne rajouterai que quelques petites choses…

    Si on peut effectivement lire (de manière subjective comme toute lecture finalement) une corrélation entre ces deux premières phrases, et ce, uniquement si on entend l’incise « quoi » comme un rappel de la phrase précédente, ce quoi peut aussi bien avoir une valeur exclamative, comme une onomatopée pour amplifier le propos (dans le sud, ce quoi aurait été remplacé par un très nasal « putain ») et n’être en rien lié à la phrase précédente. Et si je devais me prononcer sur la valeur de ce quoi, juste par principe je me rangerais derrière le maître des lieux (eh oui, je suis une fille et donc je me range toujours derrière une décision mâle parce que je ne peux pas réfléchir par moi-même [ceci est une blague, peut-être faut-il le préciser]).

    Et puis faut avouer que parfois, on aime bien le mec macho et c’est normal. On a un seul cerveau mais il est constitué de trois strates majeures. Celle dont on est le plus fier, le cortex, doit cohabiter avec notre cerveau reptilien (siège des instincts) et notre système limbique (où se trament nos émotions) et nous ne sommes parfois pas plus évolués que des poules qui préfèreront un coq à un autre simplement parce que nous avons coupé les plumes au deuxième, le rendant moins symétrique. Il faut qu’un homme soit assez macho pour faire preuve de galanterie (je suis tout à fait OK avec tonton Proust) mais pas trop, qu’il soit assez sensible, mais pas trop non plus quand même… On veut finalement toujours le beurre, l’argent du beurre et le c*** de la crémière…

    Les stéréotypes ont impact indéniable sur la société et constitue avec beaucoup d’autres paramètres un des déterminismes qui jouent sur la construction personnelle, mais n’en avons-nous pas besoin ? Nous luttons depuis des siècles contre les topoï, les stéréotypes, les clichés, et pourtant ils sont encore là. Il faut bien des modèles grossiers (un peu comme ce pantin de bois que l’on utilise pour apprendre à dessiner), des caricatures, des grandes lignes à suivre pour ensuite les affiner dans lesquels on puisse se glisser et que l’on peut ajuster selon comment on désire être. Ou mieux encore, trouver dans ces modèles préétablis ce que l’on ne veut pas être et savoir catégoriquement contre quoi on veut aller, ce à quoi on ne désire pas ressembler. Parce qu’il ne faut finalement pas exagérer le déterminisme de l’éducation ou de la pression sociale, seules la culture et la réflexion (cette chose magique qui signifie prendre du recul, ingrédient indispensable du rire) sont à même de forger un comportement sain.

    Ce qui m’amène à conclure ainsi (enfin… on ne souffle pas encore, c’est pas fini ! 😉 ) Ce n’est pas contre la misogynie de toute évidence feinte qu’il faut lutter, mais contre le manque de culture, siège d’une réflexion vacillante et donc d’une argumentation erronée. Il faut observer avec humour ces deux premières phrases et se rappeler de l’origine étymologique du terme « viril » et je vais me contenter ici de retranscrire en partie l’article qui figure dans le Dictionnaire historique de la langue française (dir. Alain Rey) du Robert :

    « VIRIL, ILE adj. est un emprunt (1496), d’abord noté virili (XVIe s. membre virili) au latin classique viriis «mâle », « masculin », « de l’homme adulte », spécialement « vigoureux, courageux » […] Ce mot, à côté de homo exprime les qualités considérées comme propre au mâle humain, d’où l’emploi poétique au sens de « parties sexuelles » ; il signifie « mari », « époux », s’applique aux animaux pour « mâle », et se dit du soldat et spécialement du fantassin »

    Associer bravoure et intelligence politique n’est pas à mes yeux un affront à la gente féminine, mais un simple rappel des origines de notre belle langue française qu’il faut savoir prendre avec dérision. Le mot femme possède la même origine que le mot fellation (moi ça me fait marrer) , doit-on lutter contre ce mot comme certains l’ont fait pour « Mademoiselle » (un mot pourtant si joli) ? Pour finir (et pour de vrai, je vais pas vous enquiquiner plus longtemps), je remercie les féministes qui m’offrent un modèle parfait de ce que je ne veux pas être et j’aspire à être plus humaniste que féministe parce que les vraies violences faites aux femmes ne sont pas indignes parce qu’elles sont femmes, mais parce qu’elles font partie des Homo sapiens sapiens, et même pour faire plaisir à Brigitte Bardot je dirais parce que c’est un être vivant et que la vie mérite un peu de respect (mais on a le droit de se foutre de sa gueule à la vie, sinon c’est pas marrant !)

    Sur ce, je vous laisse enfin tranquile… J’ai vraiment essayé de faire court, et je me suis même auto-censurée… [sueurs froides de ceux qui ont lu ça en essayant d’imaginer que ça aurait pu être pire?]

  9. AvatarJules F. dit :

    Un débat sur la féminité/le féminisme relancé par l’actualité: le député suédois Viggo Hansen a déposé il y a quelques mois une proposition de loi imposant aux hommes de faire pipi assis.
    Dans quel but? Faire progresser l’égalité hommes-femmes.

    Voilà une loi qui devrait faire plaisir aux féministes, non?

    (et pour les plus sceptiques, je n’invente rien: Suède: et si une loi forçait les hommes à faire pipi assis?)

  10. Avatarsixtine.dav@gmail.com dit :

    bonjour à vous
    j’aime beaucoup ce site et ses articles (surtout celui ci qui m’a beaucoup fait rire)
    Je dois ajouter (non en tant que mademoiselle) mais en tant qu’apprentie historienne que la femme avait une place importante au moyen âge contrairement à ce que l’on pense généralement. Si le sujet vous intéresse, lisez les livres de Régine Pernoud (oui c’est une femme mais elle n’est pas féministe pour autant) : https://www.amazon.fr/Femme-au-temps-cath%C3%A9drales/dp/2253030341 .
    Elles avaient un rôle important dans l’enseignement et dans la gestion de leur domaine (pour les châtelaines). Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, Hildegarde de Bingen, Elizabeth I , ou plus tard les médicis (Catherine et marie) ou Anne d’Autriche ont eu un rôle très important et je ne vous parle pas de l’influence des maîtresses des rois et grands seigneurs sur ceux-ci.
    Voilà, j’espère ne pas avoir fait la féministe car je ne le suis pas ! le moyen âge est malheureusement par trop méconnu !

    • AvatarDjinnzz dit :

      Merci pour le conseil de lecture que je conserve dans un coin de mon esprit !

      Du même auteur (Régine Pernoud), j’ai lu « en finir avec le Moyen-Age », un excellent message d’amour adressé à cette période peu valorisée de nos jours…

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